Qu'est-ce que je fous là?

Invité

Ah ben ça, question frisson, je suis servi. Qu'est-ce qui m'a pris de quitter le Chemin de Traverse! Tout est si... étrange ici, et cette atmosphère oppressante... Si seulement je pouvais retrouver mon chemin.
malheureusement, il vaut mieux que je m'abstienne de demander quoi que ce soit à ces faces de trolls qui défilent autour de moi...
Existe-t-il quelqu'un de normal ici?

Milo avançait prudemment dans cette rue lugubre. Lui l'aventurier, le baroudeur, le casse-cou n'était guère rassuré, ni par le lieu, ni par ceux qui le fréquentaient.

Sue son chemin il avait croisé des têtes bizarre, quelques prostituées en mal de clients, des corps enveloppés dans de larges capes, crânes recouverts de capuches plongeantes façon détraqueurs, bref, rien de très rassurant.
Mais l'ex-Gryffondor ne s'en laisserait pas conter. Il continuait l'air le plus nonchalant possible.

C'est pas ici que je trouverai une maison à acheter, c'est sûr.

Puis, au gré de ses périgrinations, il buta dans quleques chose qu'il prit pour un corps.

Nombre de messages : 47 Age : 37 Date d'inscription : 30/09/2007

En effet, c'en était un, et pas des moindres...
Percuté subitement alors qu'il lisait en marchant, Roy se retrouva tout à coup propulser légèrement en arrière. Quelle idée de lire en marchant me direz-vous ? Hé bien chacun possède ses facheuses habitudes, nous ne pouvons donc pas blâmer les autres ! En tout cas, c'était ce que pensait Roy en refermant son ouvrage dans un claquement à la fois sec et exaspéré. Car, dans sa maigre fierté, il pensait effectivement que son homologue aurait pu faire attention au fait qu'une personne se dirigeait vers lui ! La capuche de sa cape sur le tête, le jeune homme leva ses yeux bruns vers ceux de l'homme qui venait de lui rentrer dedans en pleine rue, haussant un sourcil intrigué à la vue de la mine que cette fameuse personne avait.
Oh... Mais on aurait bien dit de la peur dans son regard ? Le bonhomme n'ignorait donc pas où il se trouvait. Roy non-plus ne l'ignorait pas une seule seconde, c'était bien pour cette raison qu'une capuche se trouvait au dessus de sa tête. L'Allée des Embrumes -qui comptait bien plus d'embrumés que de brouillard-, était réputée pour faire peur à beaucoup de monde, et par sa facheuse tendance à être fréquentée par des gens plus que louches, qui vous observaient du coin de l'oeil avec des airs peu commodes...

- M'est avis que vous vous êtes trompé de rue.

Siffla le jeune homme avec un demi-sourire sarcastique. En ce qui le concernait, il pouvait effectivement avoir l'air louche, puisqu'au fond, il trainait bien dans cette fameuse rue... Mais enfin, c'était dans ces boutiques-là que l'on trouvait les meilleurs ouvrages. Depuis toujours, Roy n'avait cessé de porter son intérêt à plusieurs types de magie, et la magie noire n'était pas celle vers qui il portait le moins d'intérêt, bien qu'il fut étudiant en Astronomie.

Invité

[/color]- Merlin tout puissant! Je croyais que je ne rencontrerai jamais de personne normale ici.

Milo regarda ce qui semblait être un jeune homme encapuchonné. Effectivement, il semblait normal sous son déguisement de circonstances. Il semblait même un peu palichon pour c que laissait entrevoir sa capuche.

- Je suis désolé, j'espère que je ne vous ai pas fait mal.

Le jeune homme ne s'était fourvoyé. Milo avait bien mis les pieds dans le seul endroit au monde capable de lui faire ressentir la peur, ce sentiment tant haï par les Gryffondor.

Cependant, la remarque sarcastique de ce bonhomme ne le laissa pas indifférent. On pouvait même dire qu'elle l'avait vexé, pire des choses qui pouvait lui arriver.

- Ce n'est pas faux. Pourriez-vous m'aider à retrouver mon chemin? Je me suis malencontreusement égaré.

Il m'est avis à moi que ce garçon là n'est pas ici pour la première fois. Qu'y fait-il? Je n'en sais rien et je ne veux pas savoir. Pourtant, quelque chose est étrange chez lui.

- Vous devez être une personne bien courageuse pour rôder ici sans que la peur vous tiraille. Le courage est une vertu bien rare chez les jeunes gens de notre époque.

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Une " personne normale " ? Qu'entendait-il par normal au juste ? En ce qui le concernait, Roy n'appréciait pas beaucoup ce mot qui consistait à classer les gens dans plusieurs catégories simplement pour leur manière de vivre ou des choses bien moins importantes que ce genre de détails. Hé puis, d'ailleurs, si son interlocuteur avait su, il aurait vite ravalé ses mots, surtout qu'il avait affaire à un être humain capable de se changer en animal... Mais enfin, cela, le jeune homme ne désirait pas le moindre du monde lui en faire part...

Mal ? Non, Roy n'avait pas mal, il avait simplement était surpris par cette rencontre dont il n'aurait pas pu se douter tant que son nez aurait été plongé dans le livre qu'il entreprit de ranger rapidement dans son sac, avant d'observer l'homme encore une fois, des pieds à la tête, toujours se demandant si vraiment il se trouvait dans la bonne rue.
Ah ! Voilà qu'il daignait avouer qu'il était perdu !
Pour ce qu'il en savait, Roy se demandait bien comment l'on pouvait bien parvenir à se perdre dans un tel endroit, quoi qu'il ne doutât pas une seule seconde que les rues tortueuses de ce quartier malsain, ne furent pas innocentes à ce fait. Restait à savoir si le jeune homme avait effectivement envie de lui venir en aide : après tout, il n'avait pas vraiment que ça à faire, et il y songeait encore au moment où l'homme se mit à lui offrir un petit discours bien placé sur le courage...
Du courage ? Pour se promener dans ces rues ? C'était possible, en effet, mais pour quelqu'un qui y avait passé le plus clair de son temps étant petit, même si cela n'avait pas été voulu, c'était devenu une chose habituelle. Les gens d'ici, au moins, s'évitaient les uns les autres la plupart du temps et ne venaient pas vous montrer du doigt après avoir croisé votre visage dans le journal... chose qui était pour le moins agréable.

- Vous auriez donc peur de ces lieux ?

C'était une chose justifiée, remarquez, surtout avec les gens peu commodes qui se promenaient dans le coin, et en face desquels Roy et son interlocuteur avaient parfois l'air de maigres papillons prêts à se faire prendre au piège. Cependant, il n'y avait pas ici que des gens malfaisants, mais il fallait avoir vécu dans ces rues pour s'en rendre compte. Bien des gens étaient similaires à l'homme qui s'était perdu : dans les rues comme le Chemin de Traverse, eux aussi avaient peur...
Le jeune homme avait eu peur lui aussi, avant... jusqu'à ce qu'il ne finisse par comprendre les deux points de vue : celui de l'ombre et de la lumière.
Les personnes les plus dangereuses, étaient celles qui vous regardaient de haut, ou bien qui cherchaient la bagare en pleine rue, comme c'était souvent le cas...

- Vous vous trouvez assez loin du Chemin de Traverse, actuellement. Si vous désirez sortir d'ici en un seul morceau, je vous conseille de me suivre.

Avec une trouille pareille, cet homme n'allait pas tarder à se faire tomber dessus, cela allait sans dire... Roy se demandait bien pourquoi il comptait l'aider, mais bon... autant voir ce qui allait se passer.
Prenant toujours le soin de ne pas montrer totalement son visage au cas où on pourrait le reconnaître, le jeune homme fit donc volte-face et avança dans la ruelle, attendant tout de même que son homologue se décide à le suivre.

Invité

- Je vous remercie de cette sollicitude. Je dois admettre que je ne me suis jamais senti à l'aise céans.

Oui, ça c'est le moins qu'on puisse dire. Quand j'étais étudiant, on a voulu faire une virée nocturne dans le coin, histoire de se prouver qu'on était brave. Mais, comme les choses ne se passent jamais comme on s'y attend, mes amis et moi nous sommes faits détrousser et molester par de sombres individus. Ils nous ont retenu prisonniers toute la nuit dans une vieille maison qui sentait le moisi et où les rats étaient nos seuls voisins...

Alex a fini à Sainte-mangouste avec un traitement de choc au poussos, Alfred y fit un séjour également prolongé puisqu'il était tombé dans le coma. Moi, j'eus plus de chance... Mais bon, Ce que je puis dire, c'est qu'aujourd'hui, penser à ces évènements ne me rassure guère. Et pourtant, ces temps-ci où je cherche un appartement, e m'y sens irrésistiblement attiré. Je ne comprends pas, c'est enfoui en moi...

Milo suivit donc le jeune homme sans discuter. Puisqu'il était décidé à l'aider à retrouver son chemin, autant en profiter. peut-être était-ce un piège? Non, il ne le pensait pas.

La ruelle ne semblait pas vraiment hospitalière. il semblait à Milo qu'il y était depuis une éternité. Les souvenirs affluaient à sa mémoire et le firent transpirer sous sa cape. Il se sentait étouffer mais essayait de ne rien montrer de ce qu'il vivait à son compagnon.

- Je vous suis.

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L'avantage était que cet homme comprenait vite ce qu'on lui disait, chose qui n'était pas pour déplaire à Roy, qui entendait bien s'en débarasser rapidement avant d'avoir des ennuis lui aussi. D'apparence, le jeune homme se trouvait être d'un calme olympien, mais ses sens étaient constamment en alerte dans cette rue. C'était le chemin le plus court pour retrouver le Chemin de Traverse, mais c'était aussi le plus risqué dans cette partie de l'Allée. D'ailleurs, plus ils avançaient, et plus il faisait sombre, comme si la nuit elle-même tentait de se déployer de façon inquiétante sur les lieux et les êtres qui avaient le malheur de s'y aventurer. On aurait pu croire à un piège mortel qui se refermait irrévocablement sur les deux individus qui marchaient là, centre de l'attention de beaucoup de personnes malhonnêtes, qui les observaient en les croisant, ou bien simplement dans l'ombre d'une ruelle peu recommandable à quiconque n'était pas originaire de cet endroit. Peut-être allait-on leur tomber dessus, peut-être pas, dans tous les cas, Roy songeait que son homologue ne tarderait sûrement pas à être au bord de la syncope...

- Je vous conseille de vous tenir tranquille... On nous observe...

Murmura-t-il en se retournant brusquement pour planter ses yeux profonds dans ceux de son interlocuteur. Il ne traina pas dans cette position et se contenta d'avancer un peu plus rapidement cette fois, sentant bien que quelque chose de pas net était sur le point de se produire.

- Il faut vraiment être d'une stupidité flagrante pour confondre cet endroit avec le Chemin de Traverse, j'espère au moins que vous en avez conscience.

La réplique était cinglante, c'était un fait, seulement, il fallait dire que cette fois, Roy songeait combien il aurait été plus aisé et prudent d'abandonner cet homme à son sort...
Qu'est ce qui lui faisait penser cela ?
Le mur qui venait de se matérialiser subitement devant lui, stoppant net leur avancée. Levant les yeux, le jeune homme posa sa main sur la surface froide et rugueuse de ce nouvel "édifice" avant de pousser un soupir : Ils étaient coincés et cela sentait les ennuis à des kilomètres à la ronde.

Invité

- Je ne suis pas stupide. Je cherche une maison ou un appartement à acheter dans un quartier sorcier de Londres de préférence. Et lorsque je me suis retrouvé à proximité du carrefour entre ces deux allées, je me suis senti arrimédiablement attiré ici. Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive depuis... Enfin voilà, quand c'est comme ça, je perds toute volonté et presque toute conscience jusqu'à ce que je sois complètement perdu dans ce dédale.

J'aurai pu lui expliquer ça de toutes les façons possibles, il ne m'aurait pas cru, ou aurait fait semblant de ne pas écouter sans doute. Il est vrai que mon cas est assez spécial.

Milo continuait à suivre docilement son sauveur tout en louant Merlin pour qu'ils sortent d'ici rapidement. Mais apparemment ce n'était pas le cas. Apparemment, le jeune homme connaissait le quartier comme sa poche, mais aussi ses habitudes... Milo ne se serait jamais douté qu'ils étaient observés.

Un mur apparut devant le jeune homme et Milo sentit ses entraillent se serrer dans son ventre. A quoi cela servait-il d'être Gryffondor jusqu'au bout de la baguette si c'était pour ressentir à nouveau une telle terreur?
Une odeur parvint au narines de Milo. Elle lui rappela immédiatement la cave dans laquelle ils avaient été retenus ses amis et lui.

Merlin!

Il se retourna et essaya de voir s'ils pourraient s'enfuir en rebroussant chemin...

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Attiré ou pas par cette rue, voilà que maintenant son imprudence allait probablement leur coûter cher à tous les deux... quoi que, ça ne faisait pas de mal de s'amuser un peu. Mais bon, ce n'était pas vraiment le moment pour Roy de se battre contre des gens sans le moindre scrupule, d'autant plus qu'il n'avait normalement pas le droit de faire montre de violence envers qui que ce soit. Enfin, habitué de la légitime défense, il n'aurait aucun mal à déroger à cette règle somme toute scandaleuse.
Se retournant tranquillement tandis que ses sens d'animagus chat sentaient la peur de son homologue grandir de manière considérable, le jeune homme observa attentivement les alentours : peut-être n'était-ce qu'une farce destinée à les effrayer tous les deux ? Pour Roy, c'était un peu raté pour le coup, il avait vu bien pire qu'un mur se dressant devant lui. Restait à savoir ce qui se tramait là. Il avait également bien envie de penser qu'au fond l'homme qu'il guidait l'avait bien cherché... d'ailleurs, ce dernier aurait-il les moyens de se défendre ?

- J'ose espérer, au cas où, que vous êtes plutôt résistant.

Une phrase destinée à l'effrayer encore plus ? Oui, c'était bien le cas, et cela se voyait grâce au demi-sourire qu'affichait Roy sous sa capuche. Décidément, ils n'avaient pas eu de chance, même en évitant de provoquer les gens malhonnêtes de ces lieux.
Portant une main à la baguette placée dans la poche arrière de son pantalon afin de pouvoir rapidement la dégainer en cas de soucis, le jeune homme continua d'observer les ténèbres des environs. Une odeur de moisissure rendait l'air plutôt lourd et aucun bruit ne se faisait entendre aux alentours : même la respiration de son compagnon avait du s'arrêter, aurait-on dit.
Voilà que trois silhouettes se matérialisaient autour d'eux !
Transplanage parfait, sans nul doute, mais aussi particulièrement spéctaculaire si l'on en jugeait par les vapeurs noirâtres tout autour de ces gens, qui rendaient un effet, exagéré certes, mais effrayant pour le commun des mortels.
Haussant un sourcil, Roy approcha derrière le dos de son compagnon avant de murmurer sur un ton un peu amusé :

- Sont-ce quelques uns de vos amis ?

Invité

- Loin de là.

Il était terrifié.

Trois molosses, trois colosses contre deux gosses. Voilà un résumé bien grossier de la situation. Mais en de telles circonstances, milo perdit tout sang froid et la peur le mua en l'adolescent qu'il était lorsqu'il sétait fait attaquer.

Milo recula instinctivement jusqu'à se retrouver acculé contre le mur de briques rouges. Ses mains se colèrent contre les pierres froides qu'elles essayaient vainement de pousser en arrière. On ne peut rien contre un mur, il le savait, mais la peur est un étonnant stimulant.

L'homme de Cornouailles transpirait. Il se sentait étouffer, gémir sans contrôler ses gestes ou émotions. A présent, son nez lui piquait, des larmes se formaient empêchant ses yeux de distinguer les silouhettes et de les détacher de la pénombre. Son front lui brûlait, bientôt, il se laissa glisser contre le mur et se retrouva accroupi, sanglottant comme un enfant mis en cause, et puis... et puis plus rien.

Tout redevint calme.

Le monde s'était évanoui autour de lui. Ses muscles se détendirent, ses traits gagnèrent en tranquilité. Son visage entier regagna sa douceur habituelle.

Milo était tombé au sol, évanoui, laissant son compagnon d'infortune seul avec les trois costauds.

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Mais que se passait-il donc ? Bousculé soudainement par son compagnon qui reculait en tremblant contre le mur, Roy se décala sur le côté pour le voir flancher et se retrouver recroquevillé sur le sol, gémissant et sanglotant comme une demoiselle en détresse... Qu'est ce qui pouvait bien avoir engendré une telle réaction ? Ce n'était quand même pas les trois molosses qui se trouvaient devant eux... ? Il fallait croire que oui, car voilà que l'homme tombait littéralement dans les pommes, laissant Roy seul face à leurs visiteurs... Dégoûté par une telle attitude, le jeune homme secoua la tête :

- Quel dégonflé...

Et que pouvait-il faire face à ces trois personnes ? On ne pouvait pas voir leurs visages, ceux-ci étant judicieusement cachés derrière des capuches qui les plongeaient dans l'ombre. Roy, quant à lui, n'était pas impossible à identifier, mais ce n'était pas bien important pour le moment, surtout qu'il risquait probablement des ennuis, tant que ces hommes ne venaient pas à parler ou à simplement énoncer le pourquoi du comment de leur venue... Que du contraire, ils gardaient fermement le silence, sans même daigner se présenter. Se plaçant devant son accolyte, Roy dégaina sa baguette d'un tour de main rapide.

- Le temps des hommes masqués voulant régner sur le monde est terminé, nous devrions en rester là...

Lança le jeune homme en fixant tour à tour ceux qui se tenaient devant lui et qui venaient de sortir leurs baguettes en même temps que lui...
D'abord, réveiller l'autre endormi sur le sol...

- Protego !

Une sphère argentée se dessina alors autour des deux agressés tandis que des éclairs rouges venaient de fendre l'air rapidement. Ces derniers, tels des serpents, vinrent glisser sur la protection de Roy de manière fluide avant d'aller s'écraser sur les murs environnants.
Tourné vers son compagnon tout en maintenant son bouclier, l'étudiant envoya un coup de pied fulgurant dans la jambe de l'homme avant de s'écrier :

- Debout ! Ce n'est pas le moment de dormir, espèce de larve !!

Invité

Le coup de pied sortit Milo de sa léthargie, certes, mais il n'eut aucun effet sur sa peur. Le grand gaillard se releva tant bien que mal et serra sa baguette dans son poing. Un duel ne l'effrayait pas, il en avait gagné des dizaines. Mais toute sa bravoure ne lui suffisait pas pour se remettre du traumatisme qu'il avait subi quelques années auparavant.

Il leva sa baguette en l'air et essaya de regagner une plus belle posture, non pour se rendre gracieux, mais pour se montrer moins faible, souffla un bon coup. Sa peau était toujours aussi pâle...

L'extrémité de sa baguette se pointa sur l'homme le plus à droite.

- Petrificus totalus!

Le corps du type se raidit, ses bras et jambes lui semblaient collés, puis, il tomba au sol inerte. Cette joute sembla rassurer un peu Milo qui sentit ses propres membres moins trembler. Mais au moment où il allait se charger d'un second assaillant (puisque les deux autres s'étaient mis à leur courir dessus), il retomba au sol lourdement.

Ce que Milo ne savait pas, et encore moins son jeune compagnon, c'était qu'il avait été la cible d'un sortilège d'attraction "ensélieux" lors de sa mésaventure lorsqu'il était colélgien. L'iirésistible attraction qu'il ressentait à chaque fois qu'il était à proximité de l'Allée et sa peur étaient liées à ce sort. La seule question qu'il faut donc se poser est la suivante: comment le faire guérir?

Pour l'instant il passait pour tout ce qu'il n'était pas et la lucidité ne lui venait que par éclairs.

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Bon, au moins venait-il de se réveiller un peu maintenant ! C'était déjà une bonne suite à ce chapitre qui aurait pu être presque rocambolesque s'il n'avait été dangereux ! Satisfait de son initiative, Roy hocha la tête et laissa le bonhomme se débrouiller seul pour être enfin paré au combat lui-même. Désagrégeant d'un tour de main le sort de protection qu'il s'était acharné à maintenir sur son homologue et lui, il bondit souplement sur le côté pour esquiver de justesse le nouvel éclair rouge d'un Stupéfix. Ces gens n'étaient pas là pour rire, mais pourquoi les attaquait-on de la sorte alors qu'ils n'avaient rien tenter qui eut pu porter atteinte aux secrets de ces lieux ? Peut-être avait-il failli surprendre quelque chose qu'ils n'auraient pas du voir dans cette rue ? Peut-être se trouvaient-ils sur un lieu de rendez-vous sur lequel il n'aurait pas fallu qu'ils se trouvent ? Les deux ? Peu importait de toute façon, et même s'ils n'avaient rien aperçu depuis leur arrivée ici, les autres ne les croiraient sûrement pas s'ils se contentaient de le leur expliquer, cela se voyait bien grâce à l'ardeur que ces hommes mettaient à se débarasser de leur présence...

- Incarcerem !

D'un mouvement sec, Roy tendit sa baguette vers l'un des assaillants qui lui faisaient face et une miriade de cordes fines mais solides se mirent à tournoyer autour de la victime, qui se retrouva en quelques secondes, saucissonnée et hors d'état de nuire !
En voilà deux de neutralisés !
Se tournant vers le troisième, le jeune homme aperçut soudainement un mouvement du coin de l'oeil et dirigea son regard vers ce qui se produisait à ses côtés... Quoi ?! Encore ?! Voilà que son compagnon de mésaventure était de nouveau assis sur le sol à regarder dans le vide, attendant probablement que le combat se finisse sans trop se salir les mains... Mais quel était donc cet espèce de lâche ?!
Il n'en fallut pas plus pour le dernier des agresseurs pour lever brusquement sa propre baguette et incanter, un éclair blanc jaillissant du bout de son arme pour venir percuter Roy de plein fouet ! Ce fut le mur nouvellement créé qui vint à la rencontre de l'étudiant plus vite que prévu, ce dernier s'y cognant violemment avant de glisser au sol et de se forcer à ouvrir les yeux... Sa vue était trouble après un tel choc, mais il devait rapidement reprendre ses esprits avant que...

- ...

La pointe d'une baguette vint se plaquer contre sa tempe droite.
De qui s'agissait-il ? Voilà que quelqu'un d'autre s'avançait vers lui... mais alors, il y avait une quatrième personne ?Qu'en était-il de son compagnon d'infortune ?
Qu'allait-on faire d'eux ? Les emmener ? Les abattre ?
Serrant sa baguette dans sa main, Roy sentit l'arme de son nouvel assaillant s'enfoncer douloureusement dans sa tempe pour l'inciter à ne pas faire un seul geste...

Invité

Debout!

Merlin aidez-moi... Je dois aider ce pauvre garçon.
Je dos me lever...
Je veux me battre...
Pourquoi mon corps ne m'écoute-t-il pas?

Debout!

Mais c'était peine perdue. Aucun de ses muscles ne souhaitait bouger. Milo se sentait prisonnier dans son propre corps. Seul son esprit était connecté à la réalité, mais il subissait toujours la torture de cet affreux sentiment de peur.

Debout!

Ses muscles se décontractaient. Un peu de vie semblaient les regagner, mais il était faible. Alors il serra ses doigts autour de sa baguette le plus qu'il pouvait. Le jeune homme venait de recevoir un mur de plein fouet et il était maintenant tenu en joue par le dernier gaillard.

Allez!

Sur le visage du seigneur Lancaster un rictus de colère se forma, accompagnant le geste qu'il réussit à faire avec sa baguette.

- Stupefix...

Le sort n'était pas très puissant, mais il réussit à suffire pour faire en sorte que l'homme tombe inconscient. le contre coup, Milo était en train de le subir. Lancer un sort dans son état l'obligea à puiser dans ses réserves magiques. Le jeune lord se retrouva encore plus affaibli à deux doigts de la perte de connaissance.

Nombre de messages : 47 Age : 37 Date d'inscription : 30/09/2007

L'éclair rouge qui passa près de son visage, fit sursauter Roy ! Qu'est ce que c'était que ça ? Reculant un peu plus contre le mur derrière lui, il eut tout juste le temps de voir son nouvel agresseur s'écrouler sur le sol sans même avoir le temps de constater ce qui venait de lui arriver ! Le jeune homme tourna la tête vers la source possible de ce sortilège de Stupéfix et fut surpris de constater que son compagnon transi de peur venait de se réveiller un temps soit peu. C'était une aubaine en quelques sortes, puisque Roy eut suffisamment le temps de tendre sa propre baguette sur le dernier homme qui aurait pu les attaquer, l'envoyant faire un vol plané dans la ruelle qui se trouvait en face d'eux.
Le danger était temporairement passé, mais il ne fallait pas trainer dans le coin désormais...
Se levant d'un bond, l'étudiant courut vers l'homme toujours assis et l'empoigna par le bras pour le forcer à se relever :

- Ce n'est pas le moment de trainer, levez-vous !

Il était choqué et Roy se demandait bien pour quelle raison, surtout qu'aujourd'hui, rares étaient les gens choqués par une simple attaque dans l'Allée des Embrumes puisque c'était là une chose fréquente. Pas moyen de le faire bouger, il était bien trop lourd pour la frêle carrure de l'ex-Serpentard... Ce dernier, irrité, l'empoigna par le col avant de s'écrier :

- Vous désirez attendre que d'autres arrivent en renfort ?! Si vous ne bougez pas immédiatement, je vous abandonne sur place est-ce que c'est clair ? Je n'ai aucun intérêt à risquer ma vie pour un couard !

Avec tout ça, Roy en avait oublié que son visage était désormais parfaitement visible et qu'il pouvait très bien être reconnu. Seulement, ce n'était pas vraiment le plus important de ses soucis. S'ils ne bougeaient pas rapidement de cet endroit, non seulement on allait s'occuper d'eux, mais en plus il était dans l'intérêt de son compagnon qu'il se réveille, autrement, le jeune homme n'hésiterait pas une seule seconde à le laisser tomber, qu'il lui eut sauvé la vie ou pas ne changeant rien à sa décision.

Invité

Les paroles du jeune garçon traversaient le tête de Milo sans imprimer un ordre quelconque à son cerveau. Sa propre volonté n'était pas suffisante pour le faire bouger. Et les mot volaient autour de lui... Un en saisit un au vol. Son amour propre fut blessé et il commença à bouger.

- Oui...

Il s'appuya péniblement contre le mur et regarda Roy froidement.

- Je ne suis pas un lâche.

Il eut beaucoup de mal à mettre un pied devant l'autre. Mais en longeant le mur, lentement, il réussit à faire trois pas. Ne pas se montrer faible! Milo, un Lancaster ne se montre jamais faible. La voix de son père résonnait dans ses oreilles. Les coups verbaux qu'il lui avait porté étant metit lui retournèrent tous en mémoire. L'acide des mots, leur poids, le plaisir qu'il prenait à les mettre plus bas que terre, ce dégoût poussa Milo à se redresser un peu plus.

Il réussit à marcher.

Nombre de messages : 47 Age : 37 Date d'inscription : 30/09/2007

- Oh vraiment, "pas un lâche" ? Pourtant vous étiez bel et bien en train de trembler sur le sol !

Non mais voilà qu'il se mettait à lui parler froidement ? Cela donnait une raison de plus à Roy de l'abandonner sur place sans autre forme de procès ! Pour qui se prenait-il donc ? A le voir, il faisait une figure si triste qu'on aurait cru qu'une simple poussade l'aurait étalé à terre ! Exaspéré, le jeune homme décida donc de se redresser à son tour et de continuer son chemin sans l'attendre. Il avait bien assez risqué sa vie pour cet homme aujourd'hui.

- Ca m'apprendra à venir en aide à quelqu'un d'assez stupide pour confondre le Chemin de Traverse avec l'Allée des Embrumes, alors que ce sont deux lieux diamétralement opposés !

Ce saut d'humeur n'était pas naturel chez lui, mais il devait admettre que de mauvais souvenirs lui étaient revenus en tête pendant qu'il s'était trouvé avec cette baguette contre la tempe. " Vivre ou mourir, je te laisse choisir ! ". Voilà ce qu'il lui avait été dit la première fois que cela s'était produit. Il ne s'en souvenait que trop bien, bien qu'il n'eut que huit ans à l'époque de ce fait. En ce qui le concernait, il n'avait aucune envie de tomber à nouveau dans la gueule d'un loup, alors autant se presser, balancer son compagnon loin de cet endroit, et retourner flâner à ses occupations avant de rentrer à l'université. Autant souhaiter rentrer vivant !
Personne dans ces rues n'ignorait que des gens commençaient à s'insurger contre le gouvernement actuel et que des murmures pas forcément très agréables planaient dans l'air, chargés de menaces. Les temps anciens pouvaient un jour ou l'autre revenir hanter le quotidien du monde des sorciers avant même que ceux-ci n'aient pu comprendre ce qu'il leur arrivait.

* Puisque la rue est bouchée, il va nous falloir faire un détour... ça risque de prendre un peu de temps. *

Prudent plus que tout à l'heure désormais, Roy se plaça au coin de la rue et regarda si la voie était libre...