On connaît la musique.

Alexander sortait de son bureau au 4ème Niveau du Ministère de la Magie où il avait passé. Il avait passé la majeure partie de la journée à discuter avec Alistair d'un problème avec un mouvement extrémiste qui commençait à faire parler de lui dans les mauvais quartier de Londres. Il verrouilla sans y faire attention la porte d'entrée et monta jusqu'au rez-de-chaussée, emprunta une cheminée et se retrouva dans sa maison londonienne. Alors qu'il accrochait son manteau à la patère, il remarqua que les clefs du Kneazle Quidditch Stadium n'étaient plus à leur place. Il retourna rapidement la tête pour vérifier qu'il était bien seul dans la maison et écouta quelques secondes le silence. C'est son nez qui lui apporta la réponse à ses question. L'eau de toilette de son petit-fils flottait encore dans l'air. Il sortit de la maison sans prendre la peine de remettre son manteau et arpenta silencieusement les rues de Kneazle Mystik jusqu'au Kneazle Parc.
Alors qu'il marchait, il sortit son portefeuille et l'ouvrit pour en retirer un double des clefs qu'il portait toujours sur lui. C'est alors qu'il vit la photo de sa défunte femme et de leur fille des années auparavant. Son regard sembla tout à coup si triste mais ce n’était que de la nostalgie.
Il glissa silencieusement, telle une ombre sans vie, d’un chemin à un autre avant d’arriver devant le grand escalier qui descendait jusqu’au Kneazle Quidditch Stadium. Il referma son portefeuille et le plongea dans la poche arrière de son pantalon avant de mettre ses mains dans les poches de sa robe de sorcier qu’il avait négligemment laissé déboutonné, ce qui lui donnait l’impression de porter la blouse d’un vieux professeur des écoles moldu.

Il commença à descendre l’escalier. Une marche, puis une autre. Deux jeunes s’embrassaient passionnément, assis sur le bas-côté. Une marche, puis une autre. Un gobelin arriva derrière Evans en courant et le bouscula avant de disparaître dans un des chemins qui donnaient sur la fontaine du parc. Une marche, puis une autre. Un groupe de vieillards discutaient discrètement de l’importance qu’il fallait donner aux dernières mesures du Ministère. Une marche, puis une autre. 4 ou 5 jeunes filles ricanaient en lisant Witch Magazine[i] sur la couverture duquel on pouvait voir la jeune chanteuse Barbarella Tarakala se promener main dans la main avec Edward Mc Conerly ; le fils du Ministre de la Justice Magique et en gros titre [i]UN AMOUR NAISSANT ; TOUT SUR LEUR LUNE DE MIEL. Une marche, puis une autre. Un léger air de musique naquit dans son esprit. Une marche, puis une autre. La musique s’intensifiait alors qu’il descendait pas à pas les marches du grand escalier. Les gens autour de lui ne semblaient même pas le voir, comme s’il était un invisible observateur du monde. Une marche, puis une autre.[/color]

Citation :

Tout est dans l’allure, c’est une certitude.
Tout est dans le style ; la pose attitude.
Mets des crabes dans un panier, c’est la société.
Des panurges et des requins associés.

Ca marche.
Bras dessus et bras dessous.
Ca marche.
L’un sur l’autre dans la boue.
Ca marche.
Tant qu’on peut encore debout monter les marches.
Ca roule,
Sans respect ni foi ni loi.
S’écroule,
Sur ceux qui n’font pas le poids.
Ca tourne,
Et ça tournera comme ça tant qu’ça marche.

Chacun ses blessures et ses habitudes.
Chacun dans la jungle a sa soif d’altitude.
Les loups dans la bergerie ; bestiale comédie.
Depuis que l’immonde et monde sont unis.

Ca marche.
Bras dessus et bras dessous.
Ca marche.
L’un sur l’autre dans la boue.
Ca marche.
Tant qu’on peut encore debout monter les marches.
Ca roule,
Sans respect ni foi ni loi.
S’écroule,
Sur ceux qui n’font pas le poids.
Ca tourne,
Et ça tournera comme ça tant qu’ça marche.

L’homme est un animal qu’on dit civilisé
Pour qui tout est parade et mondanité.
Entre mal et femelle, c’est une espèce en voie de disparité.
La la la la la la la Oh Non !!! La la la … ouh la la la la la la la Oh Non !!!

Bras dessus et bras dessous.
L’un sur l’autre dans la boue.
Tant qu’on peut encore debout monter les marches.
Oh ! Sans respect
Sur ceux qui n’font pas le poids.
Et ça tournera comme ça tant qu’ça marche.
Ca marche.
Bras dessus et bras dessous.
Ca marche.
L’un sur l’autre dans la boue.
Ca marche.
Tant qu’on peut encore debout monter les marches.
Ca roule,
Sans respect ni foi ni loi.
S’écroule,
Sur ceux qui n’font pas le poids.
Ca tourne,
Et ça tournera comme ça tant qu’ça marche.
Ouh … la la la la la la la Oh Non !!! La la la … ouh la la la la la la la Oh Non !!!

Alexander arriva au bas des escaliers. La foule s’était dispersée. Certains étaient partis vers Diagon Alley, d’autres se dirigeaient vers le centre ville de Londres et d’autres encore s’engouffraient dans les égouts lugubres rendus à la mode par un groupe de musique moderne dont Alexander ignorait tout jusqu'au nom.

Le vieillard se dirigea vers le Kneazle Quidditch Stadium.
Au milieu des grandins se tenait un sorcier, seul. Il s’avança et lui dit :
"Aleck, comment vas-tu ?"
Le jeune homme sembla surpris.
[color:9700=black:9700]"Ta mère ne m'a pas prévenu que tu viendrais ce week end."
Aleck n'eut aucune réaction, comme s'il n'avait pas entendu les reflexions du vieil homme. Alexander prit alors une posture décontractée et mit ses mains derrière sa tête et se laissa aller à s'allonger légèrement pour regarder les nuages passer. C’est alors qu’il sentit son portefeuille dans la poche arrirère de son pantalon et se souvint de sa femme et de sa fille loin de lui. Un léger malaise le traversa et il reprit sa posture normale.
Il regarda alors son petit-fils à ses côté.
"Quelque chose ne va pas ?"


Musique : Ca Marche

Aleck regarda sa montre. Déjà l’heure du repas. Il lui fallait rentrer chez son grand-père mais le ciel rougoyant à l'horizon, projetant ses rayons orangé sur les nuages, retinrent son attention. C'est alors qu'il fut interpelé par quelqu'un. Il se retourna et à sa grande surprise cette voix n’était autre que celle de son grand-père.
Aleck se demanda un instant si son Alexander lui en voulait d'avoir prit les clefs du Stade sans lui en demander l'autorisation. Le stade n'était pas à lui après tout. Il appartenait au Ministère et Aleck n'avait pas le droit d'être là. Mais la mine souriante et bienveillante de son grand-père le rassura, il n'était pas là pour lui remonter les bretelles.

Il se raidit quelque peu et sourit à l’arrivée d'Alexander.
"Bonjour" lui adressa-t-il en lui faisant la bise.
A son grand étonnement, sa mère n'avait pas prévenu de sa visite. En y réflécissant, il n'y avait rien d'étonnant à ça. Elle était toujours plongée dans ses cours. Aleck se demandait même parfois si ses élèves ne passaient pas avant son fils. Mais il doit s'agir d'une question que tous les enfants de professeurs se pose. Le jeune homme répondit d’une voix neutre qu’il l'avait pourtant prévenu. Son grand-père le regarda avec un oeil malice et lui demanda ce qui n'allait pas.

De la malice, c’était ce qui avait disparut chez lui ces derniers temps. Il était devenu arrogant et prétentieux. Le meilleur exemple était la façon dont il avait tenté de déstabiliser Purdey LaRoche dans le Hall de Cymru quelques semaines plus tôt. Mais il le savait, tout du moins il s’en doutait, cette attitude n’était qu’un moyen de défense face à une situation qu’il ne maîtrisait guère.
Il regarda son grand-père et, baissant la tête, commença :

Citation :

On veut venir au monde les yeux fermés
Sans rien voir venir, ni laisser entrer.
Il suffit d’ouvrir sa porte au hasard,
Pour se réveiller, pour changer l’histoire.
Apprends-moi ce qu’on peut attendre d’une vie,
Le chemin d’un homme à une femme.

Où ça mène
Quand on s’aime ?
Ces distances nous éloignent et nous ramènent à nos différences.
Où ça mène,
Quand on aime ?
Est-ce que seule la mort nous sépare à jamais ?

Si casser des murs peut nous rapprocher,
Briser des silences plus criant qu’on pense,
Je serais l’armure pour te protéger
Qu’enfin tu respires, libre de rester.
Apprends-moi ce qu’il faut comprendre pour fuir
De l’envie d’un homme pour une femme.

Où ça mène
Quand on s’aime ?
Ces distances nous éloignent et nous ramènent à nos différences.
Où ça mène,
Quand on aime ?
Est-ce que seule la mort nous sépare à jamais ?

D’un monde à l’autre, il est tout un océan.
Le tien, le mien, si loin de l’autre et pourtant.
Que quelqu’un me pardonne d’encore vouloir y croire.
Apprends-moi ce qu’on homme doit savoir.
Ces distances nous éloignent et nous ramènent à nos différences.

Où ça mène,
Quand on aime ?
Est-ce que seule la mort nous sépare à jamais ?
Où ça mène
Quand on s’aime ?
Nos errances se rejoignent et nous apprennent sur nos ressemblances.

Les yeux d'Aleck étaient fermés. Son visage descendu vers le sol.
Il venait de tout lâcher. Il se sentait à la fois délesté d’un poids sur son cœur mais également horriblement mal d’avoir parlé ainsi de ses problèmes à un homme qui l'avait toujours poussé à aller plus loin, qui l'avait toujours vu comme quelqu'un de sans faille, tout du moins était-ce ce qu'il pensait.
Il ouvrit les yeux et rougit. Il ne savait plus où se cacher.

musique: Où ça mène quand on s'aime

Cette fois-ci, c’était Alexander qui était surpris. Lui qui s’attendait à ce que son petit-fils lui réponde que tout allait bien ou, au pire, lui demanderait un conseil sur un devoir quelconque. Mais lorsque le jeune homme eut fini de lui expliquer ce qui le dérangeait, ce fut lui qui se sentit fort mal à l’aise, probablement tout autant que le jeune homme lui-même.

Il avait peur de comprendre. Aleck venait de lui demander des conseils pour une histoire de cœur. Alexnader n’était pas certain d’être la personne la mieux placer pour parler de ça. Même s’il vivait des jours heureux aujourd’hui il n’en avait pas toujours était ainsi. De vagues souvenirs de Colline lui revinrent en mémoire. De vagues mais douloureux souvenirs.*
Après tout, seulement 1 femmes avaient su toucher son cœur, et il s'était marié avec elle. Il n’était donc pas de ceux qui ont une liste phénoménale de conquête et pensait qu’il aurait peut être été plus judicieux de poser cette question à quelqu’un comme James Alhambra, le célèbre joueur de quidditch sur lequel toutes les minettes bavaient.
En y réfléchissant quelques secondes, James n’était pas non plus un bon exemple, et surtout pas un exemple à suivre. Alexander se prit par la main et décida d’accomplir ce pour quoi un grand-père est également fait ; aider son petit-fils.

Avec son index il releva le visage d'Aleck. Le jeune homme le regardait maintenant droit dans les yeux.


Alexander le fixa d’un regard bienveillant, presque paternel, et espérait avoir quelque peu aidé le jeune homme.

*Voir la Bio de Alexander Cunningham.

[HJ] Musique : Belles, Belles, Belles de Claude François.

Aleck, qui avait déjà pour habitude d'aduler son grand-père, buvait littéralement les paroles sages et sensées du Ministre. Un homme d'une telle expérience ne pouvait que prodiguer d'excellents conseils.

Alors qu'il cherchait une placatruc, Aleck était tombé un jour, dans un tiroir, sur des photos de son grand-père quand il avait son âge. Le charme qu'il dégageait devait attirer les jeunes filles. Puis après, dans sa longue carrière de marin, il devait avoir dû connaître un grand nombre de conquêtes.

"Parce que tu comprends, grand-père, c'est fort ce que je ressens pour elle. Quand elle est là je me mets à faire n'importe quoi. Je bégaie, je ris stupidement, j'essai de me faire remarquer.

J'ai encore rêvé d'elle
C'est bête, elle n'a rien fait pour ça
Elle n'est pas vraiment belle
C'est mieux, elle est faite pour moi
Toute en douceur
Juste pour mon cœur

Je l'ai rêvée si fort
Que les draps s'en souviennent
Je dormais dans son corps
Bercé par ses "Je t'aime".

Si je pouvais me réveiller à ses côtés
Si je savais où la trouver
Donnez-moi l'espoir
Prêtez-moi un soir
Une nuit, juste, pour elle et moi
Et demain matin, elle s'en ira

J'ai encore rêvé d'elle
Je rêve aussi
Je n'ai rien fait pour ça
J'ai mal dormi
Elle n'est pas vraiment belle
J'ai un peu froid
Elle est faite pour moi
Réveille-toi...

Toute en douceur
Juste pour mon cœur
Si je pouvais me réveiller à ses côtés
Ouvre tes yeux, tu ne dors pas
Si je savais où la trouver
Regarde-moi
Donnez-moi l'espoir
Je suis à toi
Prêtez-moi un soir
Je t'aime
Une nuit, juste pour elle et moi
Et demain, enfin je vais me réveiller
Je t'attendais, regarde-moi
A ses côtés, c'est sûr je vais la retrouver
Ouvre tes bras
Donnez-moi un soir
Je suis à toi
Laissez-moi y croire

Une vie juste pour toi et moi
Et demain matin, tu seras là"

Aleck, poussé dans son élan, s'était même levé, comme si de là où il était il pouvait lui crier son amour.


Musique : Il était une fois - J'ai encore rêvé d'elle.

Alexander riait aux éclats devant les aveux de son petit-fils. Il avait l'impression de revenir près de 50 ans en arrière, lorsqu'il avait cet âge lui aussi, même si dans son cas, Colline, sa défunte femme, Merlin ait son âme, et lui étaient déjà ensemble depuis plusieurs années. Mais lui aussi connaissait cela et s'était posé ces mêmes questions. D'ailleurs, il n'était pas difficile, tout homme se pose un jour cette question. Mais Alexander se dit qu'il aurait lui aussi bien aimé pouvoir en parler à quelqu'un de sa famille aussi librement qu'Aleck le faisait en ce moment. Les temps avaient décidement bien changés.

Spoiler:

Alexander regarda d'un oeil curieux le visage interrogateur d'Aleck.
"Tu comprends ce que je veux dire ?"


Musique : Le Cose Che Vivi - Laura Pausini.
Traduction de moi alors soyez gentils...

"C'est tout à fait ça..." s'exclama Aleck en se tournant vers son grand-père, trop heureux d'être compris. Mais le sourire qu'il venait tout juste de retrouver disparut aussi rapidement qu'il été apparu et le jeune homme regarda à nouveau ses chaussures.
"Mais je ne sais pas comment m'y prendre pour le lui dire. A chaque fois que je me retrouve avec elle, je ne trouve pas mes mots, je ne sais dire que des bétises. C'est pour ça que j'avais préparé quelque chose pour la prochaine fois que je nous serons ensemble."
Il regarda à nouveau Alexander et ajouta :
"Tu veux que je te dise ce que je pensais lui dire ?" Mais sans attendre la réponse du vieil homme il entama le discours qu'il avait murement appris :
"Tu es celle qui me donne des ailes
Si belle au naturel
Aussi pure que les couleurs d'un arc-en-ciel
Oh ma douce, Oh ma belle
Du fond du coeur c'est un appel
Du love en décibel
Tous les jours ton visage, ta voix, ton regard m'ensorcellent
Crois-moi je suis formel
Je me battrais pour toi ma belle
Pour allumer la flamme, je serais ton étincelle
J'irais au bout du tunnel
Bien loin du superficiel
Honnête sincère et vraie tu es mon essentiel.

J'ai trop de respect pour toi, pour te faire de la peine, oh princess
Je serais toujours là pour toi, te garder près de moi
Mon coeur s'envole, my love
J'ai trop de respect pour toi pour te faire de la peine, oh princess
Je serais toujours là pour toi, te garder près de moi
J'aimerais tant que le temps d'une seconde tu aies confiance en moi.

Partout où je me trouve tu es présente dans mon esprit
Et toutes les choses que j'approuve ne sont que pour toi, my baby
La plus belle de toutes ces fleurs, celle qui enivre ma vie
Qui remplit ma tête de mille couleurs même quand le ciel est gris
Oh my baby, je t'aime c'est ma plume qui l'écrit
Oh my baby, je t'aime et c'est mon coeur qui te le dit
Oh my baby, oh my baby.

J'inventerais des mots, même sil le faut
Car ceux de mon cerveau ne sont plus à la hauteur
Voici my baby, les dictons de la langue de mon coeur
Tu es mon moteur, mon inspiration, oh mon coeur !
Tu es l'air de mes poumons, vivre sans toi c'est l'oppression
My baby, crois moi.

My princess, suis-moi je ne veux pas que tu t'en ailles
Je ne pourrais te dire bye bye
My princess, suis moi je ne veux pas que tu t'en ailles
Mes erreurs je les brûle sur la paille
My princess, suis-moi je ne veux pas que tu t'en ailles
Je ne pourrais te dire bye bye
My princess, suis-moi je ne veux pas que tu t'en ailles
Viens baby, on fly."

Dans l'élan de son discours, il s'était même levé du gradin sur lequel il était assis.
Les yeux plein d'espoir, il regarda alors son grand-père.


Music : Princesse - NZH
Traduction de moi aussi (et c'était pas facile... )

Au fur et à mesure que son petit fils avançait dans son récit, les yeux d'Alexander montaient de plus en plus haut vers le ciel et sa tête balançait de plus en plus souvent de droite à gauche.
*Mais qu'ai-je fait à Merlin ?
Il veut me tuer ou quoi ?*
Il attendit qu'il finisse avant d'intervenir. Pourquoi attendre ? Alexander ne le savait pas lui-même. Ce n'était surement pas par intérêt envers ce qu'était entrain de lui débiter son petit-fils, dont il avait d'ailleurs un peu honte en cet instant.

Il avait envie de le prendre par le col, de le soulever de terre et de le secouer comme un prunier et de lui dire :
"Mais c'est pas comme ça qu'il faut s'y prendre espèce de vieille saucisse. Et tu te prends pour un gentleman. il faut plutôt lui dire :
Only you, can make this world seem right
Only you, can make the darkness bright.
Only you and you alone
Can thrill me like you do
And fill my heart with love for only you.

Only you, can make this change in me,
For it's true, you are my destiny.
When you hold my hand,
I understand the magic that you do.
You're my dream come true,
My one and only you.

Only you, can make this change in me,
For it's true, you are my destiny.
When you hold my hand,
I understand the magic that you do.
You're my dream come true,
My one and only you.

One and only you."

Mais il n'en fit rien. Il resta assis à sa place et regarda Aleck dans les yeux, se retenant de faire toute remarque blessante :
"Je ne crois pas vraiment que ce soit la bonne solution."


[HJ] Musique : "Only You" - The Platters

*Comment as-tu séduit Mamie ?*
Cette phrase se répéta dans le cerveau d'Alexander comme si elle rebondissait sur les parois de son crâne. Son regard se vida quelque peu et un léger sourire se dessina sur ses lèvres, du genre qu'on ne lui connaissait pas en de telles circonstances, ne souriant que lorsque la situation l'obligeait et non naturellement comme aujourd'hui.

Il se souvenait parfaitement de cette journée. Comme d'ailleurs il se souvenait de celle où il l'avait rencontré pour la première fois, celle où ils s'étaient embrassés pour la première fois, celle où ils avaient fait l'amour pour la première fois, celle de leur mariage et toutes ces journées importantes qui avaient mené jusqu'au décès de Colline, sa défunte femme.

Alexander se leva, fit deux pas en avant, posa ses mains sur la rembarde de sécurité, s'appuyant en balayant le stade d'un regard emprunt de nostalgie et d'une pointe de joie juvénile.
"Je m'en souviens comme si c'était hier.
Nous discutions dans le parc de Poudlard, en direction du Stade de Quidditch. J'allais jouer un match décisif pour la Coupe des 4 maisons. J'étais en tenue Rouge et Or.
Je lui ai prit la main, pour la première fois, et je lui ai dit :
You are the one for me, for me, for me, formidable
You are my love very, very, very, véritable
Et je voudrais pouvoir un jour enfin te le dire
Te l' écrire
Dans la langue de Shakespeare
My daisy, daisy, daisy, désirable
Je suis malheureux d' avoir si peu de mots
À t'offrir en cadeaux
Darling I love you, love you, darling I want you
Et puis c' est à peu près tout
You are the one for me, for me, for me, formidable

You are the one for me, for me, for me, formidable
But how can you
See me, see me, see me, si minable
Je ferais mieux d'aller choisir mon vocabulaire
Pour te plaire
Dans la langue de Molière
Toi, tes eyes, ton nose, tes lips adorables
Tu n'as pas compris tant pis
Ne t'en fais pas et viens-t-en dans mes bras
Darling I love you, love you,
Darling, I want you
Et puis le reste on s'en fout
You are the one for me, for me, for me, formidable
Je me demande même
Pourquoi je t'aime
Toi qui te moques de moi et de tout
Avec ton air canaille, canaille, canaille
How can I love you."

Il se tut quelques instants, repensant à tous ces bons moments qu'il avait passé en sa compagnie. La vie était si courte. Les gens qui perdent leur temps à se tourner autour ne savent pas ce qu'il manque et à quelle point ils font probablement une des plus grosses erreurs de leur vie.

Il se tourna vers Aleck et lui demanda :
"Mais comment est-elle cette fille ?"


[HJ] Musique : For me Formidable